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18 décembre 2010

Nous nous dégageâmes de notre étreinte, non sans

Nous nous dégageâmes de notre étreinte, non sans troubles. Nous restions dans ce face à face visuel langoureux, pénétrant...avant de s'éloigner l'un de l'autre comme une déchirure. Avec difficulté, je m'éloignais de toi, te fixant encore des yeux en gardant ma main sur ton bras, qui glissait sur ton avant bras, ton poignet, la paume de ta main, puis tes doigts, leurs extrémités et j'emportais avec moi le lien invisible, un fil énergisant...l'Amour qui nous lie.

Je me dirigeais vers la cuisine alors que tu choisissais dans nos goûts musicaux, un nectar velouté qui apporterait à cette soirée et à nos conversations un charme indéniable. Une de tes nombreuses qualités. J'apportais la bouteille de champagne dans son seau à glace et deux coupes givrées, que tu t'empressais de saisir, me demandant de m'asseoir. Les premières notes de musique résonnèrent, tu avais fait le bon choix : Nit king Cole nous accompagnerait durant ce dîner amoureux.

Assise sur le sofa, je te regardais faire. La bouteille expulsa son gaz jusque dans nos verres. La Veuve Clicquot moussait et de fines bulles délicates se dégageaient, libérées. Elles aussi se préparaient à la fête, à notre fête. Nous apprécions ces moments intenses où nous nous délections à l'avance de ces instants à surseoir. Une coupe dans chaque main, tu t'avançais vers moi, cherchant mon regard. Notre "jeu" à nous. Se chercher, se trouver, quel bonheur ! Nous trinquions délicatement en nous rapprochant l'un de l'autre, deux moitiés reconstituées. Une réelle complètude. Que nous étions bien, là, ensemble. Tellement un, tellement deux, tellement trois. Tu tenais ma taille et m'emportais au rythme de cette musique lanscinante, langoureuse. Et ma taille épousait ta main. Sa chaleur traversait le tissu de ma robe à m'en donner des frissons...Nos lèvres se cherchaient, sensuelles. Nous avions faim de tellement de choses...

Le dîner fut un succés. C'était un vrai régal pour mes yeux de te voir savourer mes petits plats faits maison. Le dessert fut, lui aussi, à la hauteur de mes espérances. Nos conversations étaient toujours très intéressantes. Tu étais branché sur le monde et moi, je me branchais sur toi. Aucun sujet tabou entre nous. Une liberté totale dans la parole. Une ouverture sur nos mondes respectifs. Ouverture d'un soi vers l'autre. D'un naturel époustouflant. Libres mon Amour, nous étions libres. Nous étions libres et nous nous aimions !

J'avais tenu mon rôle de maîtresse de maison comme il se devait. Tes compliments sur le dîner me le confirmaient. A présent, un autre rôle m'attendait et j'allais, ce soir, tenir le rôle principal...

Je te demandais de te lever et de te placer au milieu du salon, yeux fermés. J'allais incérer un CD spécialement prévu pour toi...Je te rejoignais vite, me blotissant dans tes bras. Puis, dès que les premières notes résonnèrent, tu ouvrais les yeux. Les cordes de la guitare s'annoncèrent sous un son de corrida ou de tango argentin. Puis vinrent les premières paroles :

A faire palir tous les marquis de Sade,

A faire rougir les putains de la rade,

A faire crier grâce à tous les echos,

A faire trembler les murs de Jéricho,

Je vais t'Aime

A faire flamber les enfers dans tes yeux

A faire jurer tous les tonnerres de dieu

A faire dresser tes seins et tous les saints

A faire prier et supplier nos mains

Je vais t'aimer

Je vais t'aimer comme on ne t'a jamais aimé

Je vais t'aimer plus loin que tes rêves ont imaginé

Je vais t'aimer, je vais t'aimer

Je vais t'aimer comme personne n'a osé t'aimer

Je vais t'aimer comme j'aurai tellement aimé être aimé

Je vais t'aimer, je vais t'aimer

A faire vieillir, à faire blanchir la nuit

A faire brûler la lumière jusqu'au jour

A la passion et jusqu'à la folie

Je vais t'aimer, je vais t'aimer d'Amour

A faire cerner, à faire fermer nos yeux

A faire souffrir, à faire mourir nos corps

A faire voler nos âmes aux septièmes cieux

A se croire mort et faire l'Amour encore

Je vais t'aimer.................................

Nos yeux plongeaient dans nos profondeurs et chaque parole, chaque mot était un cri. Un hurlement, une douleur tellement belle, magnifiée. Les larmes revenues de nos fonds charriaient avec elles toute la beauté de nos sentiments, toutes leurs forces, toutes leurs vérités.

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