Pardon...

Merci  M. pour votre réponse.

Oui, l'authenticité est une valeur essentielle pour moi aussi. L'authentique fait envie ! Etre authentique, c'est être vrai n'est ce pas ? avec soi-même et avec les autres. Et c'est là que l'authenticité devient difficile à gérer. Si je dois être vrai avec vous (et je veux l'être), je ne sais pas dans quelle mesure vous n'auriez pas le sentiment que je dépose "un paquet" entre vos mains, m'en déchargeant en me disant "maintenant elle sait à qui elle a à faire"... Je veux éviter cela. La vie est un mouvement, une succession de saisons. J'ai du mal avec celles qui, sur ce site, cherchent simplement à construire "une belle histoires sans histoires". Ce n'est pas vrai. On ne peut pas renier le chemin parcouru, les émotions et les sentiments passés. Ils appartiennent à notre patrimoine personnel et je fais partie de ces hommes qui n'ont pas automatiquement envie de cacher ce patrimoine dans les sous-sols secrets de leur Louvre...

Vous avez sans doute lu mon profil. Nous avons le même âge et on ne peut pas se dire "je recommence tout à zéro". Avant d'aller plus loin je vais m'attacher à répondre à vos questions (de façon systématique - c'est un choix comme un autre !) :

Cherchez vous à vous enrichir de la vie des autres pour écrire un nouveau "roman" ? (merci pour le sourire). Je ne veux pas "vampiriser" l'autre mais effectivement m'enrichir de l'autre au sens le plus noble du terme. Je crois à la complémentarité, à la complicité. Je crois que l'homme sans la femme est d'une certaine façon incomplet (et vice versa) même si chacun doit avoir sa propre forme de complétude. J'avais commencé à écrire un beau roman qui devait pouvoir durer, selon moi. Dans sa liberté, elle en a décidé autrement. Je dois l'accepter même si j'en souffre. Je ne suis pas un collectionneur de romans(ces) (même si du sang italien coule dans mes veines !). Je suis romantique par contre et donc peut-être un peu idéaliste. Je préfère que ma vie soit un beau roman ("beau" ne se réduisant pas à "facile", "sans responsabilités"), qu'un chemin sans idéal, sans rêve, sans passion. Je suis un homme de vision, un homme de projets, qui depuis quelques mois n'a plus de projets... Et de cela je souffre terriblement. Car cela ne me ressemble pas.

Quel besoin avez-vous de le faire ? Dans quel but exactement ? : j'ai besoin de passer d'un mode "survie" à un mode "vie" tout simplement. Et la vie est d'abord dans les relations. Et j'ai besoin de tisser de nouvelles relations. il y a beaucoup de gens extraordinaires autour de nous, mais comment les atteindre, les connaître, les rencontrer ?J'en ai besoin car, pour être vrai dans ma réponse, je me replie sur moi-même depuis que celle que j'aimais a décidé, dans sa liberté, de mettre fin à une longue relation. Je ne l'ai pas vu venir - ou peut-être ne voulais-je pas le voir venir. Se remettre à vivre, c'est donc pour moi rechercher aussi la possibilité d'une rencontre qui deviendra féconde (au sens imagé du terme ! je suis papa et ne désire bien sûr plus avoir d'enfants !!). Mais, ayant dit cela, ce que je voudrai que vous entendiez, c'est que même s'il n'y a pas d'avenir conjugué, le simple fait de vous découvrir, de parler avec vous, de vous connaître est déjà quelque chose de beau.

Ayant tenté de répondre à vos questions, et je ne suis pas certain d'y être parvenu de façon satisfaisante, je vais terminé en vous disant authentiquement qui je suis. J'ai été pasteur pendant 23 ans. Et, même si cela ne témoigne pas en ma faveur, j'ai été malheureux dans mon couple. Il y a 10 ans, j'ai rencontré une femme que j'ai aimé authentiquement mais clandestinement. Je me suis séparé de mon épouse il y a 16 mois. Je n'ai pas été "infidèle" par plaisir, mais parce que j'étais simplement malheureux. Je sais que ce n'est pas une excuse en soi, mais c'est là toute la complexité du mystère humain. J'ai renoncé à mon métier à cause de cela (et c'est très dur) ; aujourd'hui je suis consultant dans un cabinet parisien. L'année 2010 a été l'année de tous les virages, de toutes les vallées, de toutes les déchirures, de tous les repositionnements, du grand nettoyage. Si je ne suis pas fier de la façon dont j'ai vécu cette relation, je suis extrêmement heureux d'avoir connu l'amour dans ce qu'il a de plus beau. Ce parcours de vie, quoiqu'on puisse en penser, n'enlève rien au fait que je sois un homme qui, je crois, a de la valeur ; de la valeur humaine, une valeur intellectuelle; une valeur affective;... J'ai encore beaucoup de choses à apprendre, à découvrir, à guérir certainement aussi. Mais je suis en route. Et je ne veux pas attendre d'être "parfait" pour chercher à tisser une nouvelle relation. Je risquerais d'attendre longtemps...

Merci pour vos questions qui m'ont faites grandir par le simple fait d'avoir eu (librement) à y répondre. Peut-être que ces réponses marqueront la fin, ou le début, d'une relation authentique... la vie est un mouvement, une succession de saisons... J'espère le printemps.

Bien à vous,
D.

Cher D.

Je n'aurai pas l'occasion de vous dire ce que je tenais à vous dire...

Vous ne lirez jamais ceci mais...

Je vous demande pardon,

Pardon pour vous avoir jugé,

Je n'en avez aucun droit.

M.